Les revenus passifs, un concept qui m’était encore bien étranger il y a une dizaine d’années. De nombreux auteurs tels que Robert Kiyosaki (Père riche, Père pauvre) ou bien encore Tim Ferriss (avec sa « Semaine de 4 heures« ) ont popularisé cette forme de revenus.
Pourtant c’est un concept vieux comme le monde. Ou tout du moins depuis que l’humanité existe.
Sommaire
- 1 Vérité 1 : Les revenus passifs, un concept vieux comme le monde
- 2 Vérité 2 : Les revenus passifs réclament une importante dose de travail en amont
- 3 Vérité 3 : Les revenus passifs exigent un suivi régulier
- 4 Vérité 4 : les revenus passifs ne sont pas destinés à tout le monde
- 5 Vérité 5 : Ne parlez plus de revenus passifs mais de revenus alternatifs
Vérité 1 : Les revenus passifs, un concept vieux comme le monde
Tenez, prenons l’exemple des brevets. Un exemple de revenu passif : vous innovez, vous déposez un brevet et vous empochez ensuite les royalties dès son exploitation.
Et bien figurez-vous que les brevets trouvent leur première mention dès l’Antiquité. Six siècles avant notre ère, une colonie grecque d’Italie délivrait déjà des brevets d’invention … sur la gastronomie.
Souvenez-vous aussi de vos cours d’histoire sur Moyen-Age. Avec le système féodal, le paysan payait son seigneur en espèces ou en nature en échange de l’exploitation de ses terres. Et oui, qu’on le veuille ou non, la redevance seigneuriale est un revenu passif … pour les seigneurs.
De nos jours, vous n’avez pas besoin d’être un noble pour profiter de revenus passifs.
Les revenus passifs pleuvent sur la toile et tout vous laisse croire qu’ils sont facilement accessibles … Les nombreux articles, vidéos, tutos vous démontrent par A +B comment « vivre de vos revenus passifs sans avoir à attendre votre fichue retraite ».
Un message qui parle forcément à toutes les générations. En particulier les nouvelles générations (X, Y et Z) qui supportent difficilement l’autorité hiérarchique et réclament, à cor et à cri, leur liberté chérie.
Je ne leur jette pas la pierre, je m’y reconnais si bien …
Sauf que les revenus passifs ne sont pas si facilement à portée de main. Ne croyez pas les belles promesses du web. Méfiez-vous de ces beaux titres alléchants de type : « comment gagner en 2H par mois 2000 euros / mois avec 10 idées de revenus passifs » .
Je ne dis pas que les revenus passifs ne sont pas atteignables. Je profite déjà de certains revenus dits passifs qui me permettent de dégager une belle somme chaque mois. Je vous les détaille régulièrement à travers ma newsletter des parents investisseurs.
Non, en fait, j’aimerais vous dire qu’un claquement de doigts ne suffit pas pour les mettre en place.
Vérité 2 : Les revenus passifs réclament une importante dose de travail en amont
Tout travail mérite salaire. C’est aussi vrai pour un revenu passif. Parce que vous allez devoir travailler dur pour le développer.
Prenons l’exemple des investissements locatifs.
Un de mes domaines de prédilection puisque j’investis dans la pierre depuis 2005. Pour vous lancer dans l’immobilier, à moins d’avoir déjà une coquette somme de côté pour tout déléguer, vous devrez passer par ces différentes phases de travail :
- passer quelques heures à vous former à l’investissement locatif : un investisseur averti en vaut deux
- arpenter le web pour déceler la bonne affaire
- négocier auprès de votre vendeur
- rechercher votre financement
- trouver une équipe d’artisans ou bien faire vos travaux vous-même
- acheter le mobilier nécessaire
- diffuser votre annonce puis installer votre locataire
Vérité 3 : Les revenus passifs exigent un suivi régulier
Tout revenu passif réclame donc une bonne dose de travail en amont. L’idée bien sûr est que vous n’ayez plus grand chose à faire ensuite. Vous empochez vos revenus (ici les loyers) sans avoir à vous lever le matin.
Et basta ?
Non l’affaire n’est pas réglée puisque même dans l’immobilier, vous avez toujours un suivi à faire : une fuite à réparer, des travaux d’entretien, un nouveau locataire à chercher, un problème avec le syndic, des papiers à remplir, …
Pareil dans l’univers du blogging. Les blogueurs vous promettent de vivre de votre blog. C’est possible mais c’est un vrai travail derrière avec :
- la conception puis la maintenance du site,
- la rédaction d’articles sinon vous tombez dans les oubliettes de Google,
- la conception de produits (formations en ligne, ebooks et compagnie)
- la mise en place de partenariats avec d’autres blogueurs ou des marques,
- l’animation de votre communauté
- …
Alors les revenus passifs existent-ils réellement ?
Oui car à bien y réfléchir les revenus issus de la Bourse semble coller le plus près à la définition. Rien de très compliqué pour percevoir des dividendes ou intérêts, une fois que vous avez acheté vos actions et obligations. Reste juste à faire les bons choix et aux bons moments, pour ne pas perdre trop de plumes dans l’histoire.
La vérité c’est que la plupart des revenus passifs ne sont pas si passifs et automatiques que cela. Beaucoup de travail au début et du suivi ensuite pour continuer à les percevoir.
Même s’ils ne sont pas si passifs que cela, ces revenus restent toujours autant convoités. Puisqu’ils présentent quand même cet avantage de vous laisser plus libre que si vous deviez pointer à l’usine chaque jour.
Vérité 4 : les revenus passifs ne sont pas destinés à tout le monde
L’une des grandes vérités, c’est que ces revenus ne sont pas destinés à tout le monde. C’est peut-être cette vérité que j’aurais voulu connaître en premier.
Vous n’avez pas besoin d’être le plus intelligent de votre quartier pour les toucher. Ni d’avoir un héritage pour vous aider à vous lancer.
Retenez bien ceci :
Vous devez faire preuve avant tout de persévérance et d’un grand sens d’organisation.
C’est faire preuve de ces 2 qualités qui vous permettront de toucher ces revenus passifs.
Quand j’évoque la persévérance, je pense à J.K Rowlings. Cette célèbre romancière a mis 6 ans pour écrire le premier tome d’Harry Potter. Les résultats sont là, vous me direz. C’est vrai mais j’imagine tous les moments de doute qu’elle a du traverser. Combien de fois a t-elle voulu abandonner ?
Quand on évoque revenus passifs, l’automatisation et la délégation reviennent souvent à l’esprit. Trouver un prestataire, automatiser certains process, rédiger des procédures, relancer quand cela est nécessaire, … Tout cela exige de votre part une nécessaire forme d’organisation. Si vous fonctionnez à l’improvisation, vous ne tiendrez pas la route.
Vérité 5 : Ne parlez plus de revenus passifs mais de revenus alternatifs
Ne courez pas après les revenus passifs comme si vous vouliez atteindre le Saint Graal. Vous risquez d’être très déçu et de décevoir dans la foulée les proches qui vous soutiennent dans votre quête.
Gardez une part de réalisme en vous.
Oui vous aurez besoin de cravacher au départ. Oui vous devrez continuer à travailler ensuite.
Pour vous aider à garder la tête froide, ne parlez plus de « revenus passifs » mais de revenus alternatifs. Vous éviterez bien des désillusions sur la route de l’indépendance financière.
Vous l’avez compris, j’aborde dans ce blog l’indépendance financière sous un autre angle. Loin des discours qui vous sont rabâchés sur le web. Si vous avez aimé la tonalité de cet article, suivez moi à travers ma newsletter d’une maman investisseuse. Une newsletter avec un discours franc et innovant, gorgée de trucs et astuces peu répandus sur le net.
celine
Merci Christelle !
Ton article me semble tellement plus collé à la réalité quand on veut développer ses revenus alternatifs !
Et tu peux même préciser que cela passe aussi par des « échecs » (petits et moins petits) qui sont cependant sources d’apprentissage pour celui qui accepte de voir son coté constructif. Et plus on avance ainsi, plus on apprend, et plus on s’améliore et on se rapproche de nos objectifs. Un pas à la fois 😉