Interviewer Audrey Perrin ? ça sonne comme une évidence pour moi. Après mes articles sur les investisseuses Nathalie Cariou, Elise Franck et Stéphanie Milot, je me devais de le faire. Je m’en veux d’ailleurs un peu… Pourquoi ai-je si tardé ?!
Cerise sur le gâteau : Audrey a accepté une interview vidéo.
Mais ça, voyez-vous, c’est du « Audrey Perrin ». Toujours le coeur sur la main. Prête à donner de son temps, même en pleins préparatifs voyages. Je n’ai jamais connu une infopreneuse aussi accessible !
Si vous ne la connaissez pas encore, je vous invite à vite parcourir cet article puis notre petite vidéo. Vous verrez comment à l’aide d’un petit salaire de 1100 euros par mois, Audrey a pu se lancer dans l’investissement locatif.
Un parcours de route assez édifiant qui pourrait bien vous inspirer comme les autres histoires que je partage dans ma newsletter quotidienne.
Sommaire
Les 2 peurs qui ont poussé Audrey Perrin à investir
Audrey est issue d’un milieu plutôt modeste : mère couturière et père ouvrier d’Etat.
Ses parents sont restés locataires pendant 50 ans et le sont toujours.
Ce qui effraie Audrey ? Qu’ils puissent se retrouver un jour à la rue.
Cela n’est pas à 80 ans que vous toquez à la porte de votre banquier pour emprunter et acheter votre résidence principale.
Par ailleurs, rien ne peut empêcher que leur propriétaire veuille un jour reprendre son bien.
C’est à partir de ce constat-là qu’Audrey s’est fait cette promesse : ne jamais dépendre de qui que ce soit ! Ni d’un homme, ni de ses enfants.
2ème constat : la simulation de sa pension de retraite est alarmante. Elle a fait ses petits calculs pour ses vieux jours. Sa retraite ne devrait s’élever qu’à 700 euros / mois.
Comment vivre avec 700 euros par mois ????
C’est en partant de ces constats qu’Audrey s’est décidée à acheter son premier bien, sa résidence principale. Elle travaille d’arrache-pied pour ce projet : 4 ans d’intérim non-stop, sans aucun jour de congés.
Mais … 1er refus de son banquier pour un projet de 50 000 euros parce qu’elle n’est pas en CDI.
Message reçu 5/5 .
2003, elle intègre la CAF.
Premier CDI obtenu, avec un revenu de 1100 euros par mois.
Les premiers investissements d’Audrey Perrin
Elle attendra 2007 pour acheter son tout premier bien immobilier. C’est à l’aide d’une voisine, une petite mamie, qu’elle trouve la perle rare.
Un appartement qui se libère dans la même résidence où elle vit elle-même en tant que locataire.
Elle retape patiemment cet appartement pendant plusieurs mois. Enfin son vrai premier chez-soi. Mais sans le savoir, elle n’y habitera jamais …
La fille d’une collègue cherche un logement provisoire. De son côté, Audrey n’a pas encore donné son préavis de départ. Elle accepte de le lui louer en attendant.
Quelques mois plus tard, cette jeune fille demande à y cohabiter avec sa cousine.
Audrey accepte en négociant habilement une augmentation du loyer (100 euros par mois).
Marché conclu. Il faut dire que l’affaire est trop intéressante pour la refuser. Ce loyer allait lui permettre de rembourser à la fois son crédit immobilier et son propre loyer.
2009, Audrey investit une seconde fois sans l’avoir cherché. Avec seulement 21 000 euros en poche, elle achète l’appartement d’une de ses voisines (la même petite mamie). Une très belle affaire mais soumise à une seule condition : elle ne pourra pas l’occuper avant 5 ans.
Audrey Perrin arrêtera ensuite les acquisitions immobilières pendant 6 ans. Elle a besoin de renflouer sa trésorerie et de se former dans le même temps (notamment auprès d’Olivier Seban). Audrey est devenue investisseuse malgré elle et elle n’a jamais pris le temps de se former sur le sujet. D’où certaines petites erreurs commises (comme sur le sujet de la fiscalité).
2015, Audrey investit pour mettre en place une importante colocation. Les revenus seront importants : 1100 euros de cash net chaque mois. L’équivalent de son salaire à la CAF ….
2018: 4ème investissement.
Fin du salariat et l’astuce du congé sans solde pour investir
4 appartements en poche. Des revenus locatifs qui tombent chaque mois, complétés par des revenus issus des jeux radios. C’est le moment où jamais pour Audrey de quitter son travail et de devenir enfin libre.
Audrey reconnait malgré tout que quitter son CDI n’est pas une chose si facile.
Difficile de quitter un job assimilé au statut de fonctionnaire.
Difficile de le faire accepter à ses parents.
Pourtant, au 31 décembre 2018, c’était chose faite, après 11 mois de congé sans solde.
Tiens tiens, si vous avez bien suivi l’histoire d’Audrey, il y a un truc qui aurait dû vous étonner.
Audrey a acheté son 4ème appartement alors qu’elle se trouvait en congé sans solde …
Emprunter lors d’un congé sans solde, c’est possible ? Votre banquier ne risque t-il pas de vous refuser votre prêt parce que vous ne percevez plus de salaire ?
Comme l’explique Audrey, en position de congé sans solde, vous êtes toujours titulaire de votre CDI. Donc votre banquier doit noter « fictivement » vos dernières fiches de paie lors de votre demande de prêt.
C’est typiquement une astuce que peu de personnes connaissent, même son propre chargé de clientèle. Mais comme vous l’avez compris, rien ne fait reculer Audrey Perrin.
Audrey Perrin, devenue « la reine de la colocation »
Reconnaissons que l’histoire est quand même insolite. Audrey Perrin s’est lancée dans l’investissement locatif sans l’avoir cherché. Assez incroyable quand on voit la taille actuelle de son patrimoine immobilier (après 4 achats, elle s’est lancée ensuite dans d’autres projets immobiliers).
11 ans d’expériences dans la colocation … Audrey Perrin a de l’expérience à revendre et c’est ce qu’elle fait avec son entreprise : Les revenus autrement. Elle lance sa formation sur la colocation et accompagne depuis plusieurs années de nombreux investisseurs souhaitant eux aussi se lancer dans la colocation.
Pour la petite histoire, c’est grâce à elle que je me suis lancée dans une colocation de 4 personnes. Un projet qui me faisait pourtant peur et Audrey a su trouver les mots pour me rassurer. Si vous aussi, vous souhaitez vous lancer dans la colocation, je vous invite d’ailleurs à découvrir sa formation sur la colocation.
Ce que j’ai retenu de notre interview
Audrey, pourtant d’un naturel assez discret, s’est dévoilée tout au long de cette interview et je l’en remercie beaucoup. Voici ce que j’ai retenu de notre interview vidéo :
- Rien ne vaut le bouche oreille pour trouver vos biens immobiliers. Ne sous-estimez pas les personnes âgées qui sont bien souvent les mieux informées !
- Ne jamais s’arrêter à un « non » et ne pas laisser les autres décider pour vous. La persévérance est la clé de votre succès.
- Le coût de la simulation retraite est bien vu ! ça risque de vous faire peur mais vous aurez ensuite sacrément envie de vous bouger !!!!
- Se former, encore et encore ! J’ai fait comme Audrey Perrin et Stéphanie Millot : investir puis me former. Faire l’inverse m’aurait permis d’éviter certaines erreurs et Audrey ne vous dira pas le contraire. Je partage quotidiennement des astuces pour les parents investisseurs. Suivez-moi à travers ma newsletter 😉
Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à le partager autour de vous.
Je vous laisse découvrir notre interview vidéo.
Laetitia
C’est sûr que ça motive.
Merci Christelle !
Merci Audrey !
Fabien Simonetti
Audrey est une personne au grand cœur 🙂 c est tout simplement une battante et une personne qui sait ce qu elle veut
Fabien
Christelle
J’approuve Fabien 😉